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Hémorragie de la délivrance

Hémorragie de la délivrance

hémorragie de la délivrance

L’hémorragie de la délivrance…rien que de prononcer l’expression, ça fait froid dans le dos. L’hémorragie de la délivrance concerne une faible proportion des accouchements. Mais au fait, de quoi parle-t-on exactement lorsqu’on évoque l’hémorragie de la délivrance ?

Qu’est-ce que l’hémorragie de la délivrance ?

L’hémorragie de la délivrance survient, comme son nom l’indique, au moment de l’accouchement et une fois le bébé sorti du ventre de la maman. Plus exactement l’hémorragie de la délivrance concerne la phase finale de l’accouchement :
le moment où le placenta est expulsé, soit quelques minutes après que le bébé soit né. L’hémorragie de la délivrance est également appelée hémorragie du post-partnum.

Quelques chiffres qui attestent de ce phénomène
: 5% des accouchements concernés ; l’apparition des symptômes dans les 24 heures qui suivent l’accouchement ; une perte sanguine équivalente ou supérieure à 500 millilitres (en cas de césarienne, le diagnostic se pose lorsque cette perte est de l’ordre de 1 000 millilitres) ; première cause de mortalité maternelle au cours de la grossesse en France (selon la Haute Autorité de la Santé).

L’hémorragie de la délivrance : les signes de cette complication

L’hémorragie de la délivrance est donc une complication sévère de l’accouchement. Elle se traduit comme on l’a vu plus haute d’une forte perte de sang, au moins 500 millilitres. Parfois, le volume de sang perdu peut dépasser les 1 500 millilitres, ce qui représente un danger plus important pour la mère. Deux cas de figure en cas d’hémorragie de la délivrance : la mère perd d’emblée une forte quantité de sang ; soit, elle perd du sang en continu pendant 24 heures suivant l’accouchement. Dans les deux cas de figure, il va s’agir de traiter rapidement la patiente, sur le plan obstétrical et anesthésique.

Parmi les signes observés lors d’une hémorragie de la délivrance : la femme subit une accélération du pouls, une baisse de sa tension artérielles et d’éventuels vertiges.

Plusieurs facteurs pour expliquer l’hémorragie de la délivrance

L’hémorragie de la délivrance, selon certaines études, va concerner le plus souvent des femmes souffrant d’une atonie utérine. Autrement dit, une femme dont l’utérus ne se rétracte pas bien a le plus de risque de développer une hémorragie de la délivrance. Autre cause pouvant déclencher une hémorragie de la délivrance : le phénomène de rétention placentaire. 
Les femmes ayant un utérus détendu, souvent à cause de grossesses multiples, celles souffrant de maladies comme l’hypertension ou le diabète gestationnel, ce sont autant de cas de figure où on observera plus facilement une hémorragie de la délivrance. 

Atonie utérine
Rétention placentaire
Utérus détendu
Hypertension
Diabète gestationnel
placenta praevia

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Les troubles de la coagulation, la présence d’un placenta praevia ou la nécessité de pratiquer une césarienne peuvent également expliquer la survenue d’une hémorragie de la délivrance.
A noter aussi : si l’accouchement est particulièrement long, il peut donner lieu au final à une hémorragie de la délivrance.

Hémorragie de la délivrance : la conduite à tenir

On l’a dit plus haut, lorsqu’une hémorragie de la délivrance se produit, il s’agit d’en assurer une prise en charge médicale la plus rapide et la plus contrôlée possible. D’abord, le médecin ou la sage-femme vont s’assurer que l’utérus est vide et ne présente aucun fragment placentaire.
Si tel n’est pas le cas, on pratique alors ce qu’on appelle une révision utérine. On peut alors recourir à l’administration d’ocytocine pour accélérer cette révision ainsi qu’à un massage utérin.
On s’assure aussi que le vagin ou le col de l’utérus ne présentent aucune déchirure. Si c’est le cas, on pratique une suturation. Au-delà de quantifier le volume de sang perdu, l’équipe médicale doit également pouvoir contrôler le volume d’urine perdu et ce, à l’aide d’une sonde urinaire. La patiente va également subir une deuxième perfusion. En effet, selon le volume de sang perdu, il arrive parfois que l’on soit obligé de transfuser la patiente victime d’une hémorragie de la délivrance.

Et si l’hémorragie de la délivrance ne cesse pas ?

Pas d’inquiétude, en second lieu, l’équipe médicale, face à une hémorragie de la délivrance qui ne cesse pas, aura recours à une perfusion des prostaglandines. Plus puissantes que l’ocytocine, elles doivent générer une rétraction utérine. Enfin, autre recours : une embolisation des artères utérines, voire une ligature des vaisseaux sanguins cheminant vers l’utérus (sachant que cette formule est très rarement utilisée). Enfin, sachez qu’une hémorragie de la délivrance n’est pas une fatalité et donc pas reproduisible pour un deuxième accouchement.

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